Depuis quelques années, certaines patientes s’interrogent sur un possible lien entre les prothèses mammaires et l’apparition de maladies auto-immunes. Fatigue, douleurs articulaires, troubles diffus : ces symptômes, regroupés sous le terme de “Breast Implant Illness” (BII) ou de syndrome ASIA, suscitent des inquiétudes légitimes. Que dit aujourd’hui la science ? Et quelle est la position d’un chirurgien esthétique à Paris, spécialiste de l’augmentation mammaire ?
Prothèses mammaires et maladie auto-immune : que sait-on aujourd’hui ?
L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) surveille depuis plusieurs années les effets indésirables associés aux implants mammaires.
D’ailleurs, dans son rapport de matériovigilance couvrant la période 2014 à 2020, plus de 13 000 signalements ont été analysés en France (ruptures, coques, douleurs, réactions inflammatoires), sur environ 500 000 implants posés.
Ces données montrent que certains cas évoquent des manifestations systémiques compatibles avec un syndrome auto-inflammatoire, mais aucun lien causal formel n’a été démontré à ce jour.
Les recherches menées ces dernières années montrent que certaines patientes porteuses d’implants en silicone décrivent des symptômes évoquant un syndrome auto-inflammatoire (ASIA ou BII). Des études ont observé, dans quelques cas, une amélioration après retrait des implants, ce qui suggère un rôle possible, mais non prouvé.
Aucune preuve scientifique solide ne permet aujourd’hui d’affirmer que les prothèses mammaires provoquent une maladie auto-immune.
Comprendre le syndrome ASIA
Le syndrome ASIA (Autoimmune / Inflammatory Syndrome Induced by Adjuvants) a été décrit pour regrouper certains troubles auto-immuns liés à l’exposition à des “adjuvants” — des substances étrangères capables de stimuler le système immunitaire.
Dans le cas des implants mammaires, le silicone pourrait agir comme un adjuvant chez certaines patientes génétiquement prédisposées.
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont : fatigue chronique, douleurs musculaires et articulaires, troubles du sommeil, brouillard mental, éruptions cutanées. Cela dit, ces manifestations restent non spécifiques, ce qui explique la difficulté à établir un lien de cause à effet.
Que faire si l’on présente des symptômes ?
Si vous présentez des symptômes : consultez votre chirurgien pour un premier bilan, puis orientez-vous si besoin vers un médecin spécialiste ou un rhumatologue.
Le parcours de diagnostic inclut : un examen clinique complet, un bilan sanguin (recherche d’anticorps, marqueurs inflammatoires), et une analyse d’imagerie si nécessaire.
Dans certains cas, une explantation (retrait des implants mammaires et de la capsule) peut être envisagée.
Le regard du Dr Jerry Lévy, chirurgien esthétique à Paris
“Ces inquiétudes sont légitimes. Le rôle du chirurgien est d’informer, pas de minimiser. Les prothèses mammaires utilisées aujourd’hui à Paris sont soumises à des normes très strictes et leur sécurité est étroitement surveillée. Il est important d’individualiser chaque cas, d’écouter les patientes et d’adapter la réponse médicale à leur situation.”
Le Dr Jerry Lévy, chirurgien esthétique à Paris privilégie des implants de dernière génération. Ils permettent de limiter la réaction inflammatoire locale et garantir une tolérance optimale.
La surveillance régulière des implants (imagerie, examen clinique, suivi post-opératoire) reste essentielle pour toute patiente porteuse (la durée de vie des implants n’étant pas illimitée).
À retenir
- Aucun lien causal direct n’est aujourd’hui prouvé entre prothèses mammaires à Paris et maladies auto-immunes, mais la recherche continue.
- Le syndrome ASIA ou BII décrit des symptômes réels, encore mal expliqués.
- La surveillance des implants est active en France, sous le contrôle de l’ANSM.
- En cas de doute ou de symptômes, un bilan médical complet est indispensable. Une discussion ouverte avec le chirurgien permet d’envisager la meilleure prise en charge.








