Remplacement implants mammaires

L’augmentation mammaire par pose de prothèses consiste à placer un implant dans un espace appelé loge, décollé sous la glande mammaire (pose rétro-glandulaire ou pré-musculaire), sous le muscle grand pectoral (pose rétro-musculaire), ou sur les deux plans (pose dual plan).

Quel que soit le choix d’un implant mammaire, généralement en gel de silicone épais à enveloppe lisse, cette prothèse reste un dispositif médical à durée de vie limitée, posant le principe de son remplacement éventuel dès sa pose.

Les prothèses mammaires de dernière génération présentent au moins deux caractéristiques en termes de sécurité et d’innocuité :

• Elles offrent une longévité accrue comparativement aux anciennes prothèses mammaires (10 à 20 ans), certains fabricants proposant même désormais des implants mammaires garantis à vie. Ces offres sont en revanche trop récentes pour pouvoir les évaluer avec certitude.
• Elles limitent le risque d’effets indésirables, avec des enveloppes non texturées limitant le risque de réaction inflammatoire.

Dès que le chirurgien du sein réalise une augmentation mammaire par prothèse, il conseille à sa patiente un suivi régulier, associant examen clinique et imagerie médicale (mammographie).

Un changement des implants mammaires peut ainsi s’envisager à titre curatif ou préventif, en cas d’anomalie sur la prothèse, ou d’anomalie sur les tissus entourant la prothèse. L’objectif est de retrouver une poitrine aux volumes généreux et au galbe dessiné, sans douleur ni danger pour la patiente, respectant sa santé comme l’harmonie de son buste et de sa silhouette.

Un changement de prothèses mammaires ne doit s’envisager que sur des critères objectifs, après avis du chirurgien sénologue qu’il soit chirurgien plastique ou esthétique, et après avis de la patiente

Quand remplacer ses prothèses mammaires ?

Différentes raisons objectives peuvent amener à remplacer des prothèses mammaires :

• Causes esthétiques, en particulier quand la silhouette de la patiente évolue avec le temps (changement pondéral, grossesse, vieillissement des tissus qui se relâchent, affaissement des seins…) : la nouvelle prothèse mammaire a pour but de s’adapter à la nouvelle morphologie du buste et de la silhouette, pour retrouver un galbe harmonieux.
• Le vieillissement de la prothèse, avec un gel de silicone qui perd en viscosité, peut rendre aussi la prothèse moins cohésive, avec effet de vague sur la partie externe du sein, notamment chez des patientes minces.
• Causes médicales, par exemple sur une rupture spontanée ou accidentelle de la prothèse, confirmée par imagerie médicale. Il n’y a jamais d’urgence à intervenir, même en cas de rupture extra-capsulaire, car la viscosité du gel l’empêche de s’infiltrer dans les tissus. Le changement de prothèse peut aussi s’envisager en cas d’ancienne prothèse mal supportée, avec formation d’une coque péri-prothétique, douloureuse voire déformante.

Qui ne doit pas changer ses prothèses mammaires ?

Le changement des implants mammaires reprend les mêmes contre-indications chirurgicales ou esthétiques qu’une pose de prothèses. Le fait que la patiente ait, par définition, déjà bénéficié de cette augmentation mammaire ne constitue pas un facteur suffisant, car plusieurs années se sont écoulées depuis.

L’avis du chirurgien reste donc primordial.

Même s’il n’est pas conseillé de conserver ad vitam aeternam d’anciennes prothèses mammaires, leur changement systématique à 10/20 ans n’est pas impératif. Le chirurgien doit rechercher les signes de complications, d’usure ou de fuite pour déterminer le moment optimal, avec accord de la patiente, sans jamais sacrifier à sa santé.

Le prix d’un changement d’implants mammaires donne lieu à un devis détaillé, précisant le coût de ce retrait.

Le coût pour changer les prothèses mammaires peut donner lieu à un remboursement partiel de l’assurance maladie, si la pose de prothèses avait été remboursée, notamment en cas de chirurgie mammaire à visée de reconstruction.