Distinguer les termes de chirurgie plastique, chirurgie réparatrice et chirurgie esthétique, n’est pas simplement une question de sémantique. Cette distinction dans les objectifs d’une chirurgie plastique explique en effet la possibilité ou pas d’un remboursement, avec prise en charge par la sécurité sociale et la mutuelle.
La chirurgie plastique : c’est quoi ?
La chirurgie plastique est la spécialité chirurgicale s’intéressant au remodelage de la peau et de ses annexes et, par extension, l’ensemble des tissus mous non viscéraux. Son objectif est souvent de restaurer une forme « normale », que ce soit dans un but fonctionnel ou esthétique.
Cette chirurgie plastique comprend ainsi deux grandes fonctions :
- La chirurgie esthétique, pour embellir ou rajeunir ;
- La chirurgie reconstructrice, pour restaurer une fonction ou réparer un volume.
Chirurgie esthétique et chirurgie réparatrice : les différences de prix
La chirurgie reconstructrice ou réparatrice a pour objectif de réparer des défauts congénitaux ou acquis, suite à une maladie, un accident ou une malformation congénitale. Même s’il existe une dimension esthétique certaine, l’objectif premier est médical. Par exemple, une mammoplastie de réduction peut être considérée comme une chirurgie réparatrice, s’il s’agit de soigner un mal de dos lié à une hypertrophie mammaire. En revanche, la mammoplastie de réduction est considérée comme une intervention esthétique si elle porte sur un volume réduit, inférieur à 300 g. Ce but thérapeutique explique pourquoi certaines opérations réparatrices bénéficient d’une prise en charge par l’assurance maladie, tout en étant exonérées de TVA.
La chirurgie esthétique a pour but d’embellir ou de rajeunir les volumes, sans qu’il y ait un impératif médical ou fonctionnel. Ainsi, une augmentation mammaire par prothèses pour embellir la poitrine est considérée comme une intervention esthétique, alors que la pose de prothèses mammaires après mastectomie (chirurgie du sein cancéreux) reste une opération à visée réparatrice.
Aucune opération à visée esthétique ne donne lieu à remboursement de la sécurité sociale ou de la mutuelle. Elles sont de plus soumises à une TVA de 20%, expliquant qu’une chirurgie mammaire réparatrice est globalement moins chère qu’une chirurgie esthétique des seins.
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